Freelances, comment combattre le syndrome de l’imposteur ? - Portalia
Bien-être

Freelances, comment combattre le syndrome de l’imposteur ?

Vous doutez fréquemment de vos compétences ? On estime qu’environ 70% de la population a connu ou connaitra au moins une fois dans sa vie le syndrome de l’imposteur. […]

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Vous doutez fréquemment de vos connaissances ? Vous avez du mal à accepter les compliments ? Vous pensez que vos réussites sont dues à la chance ?
Peut-être souffrez-vous du syndrome de l’imposteur. On estime qu’environ 70% de la population a connu ou connaitra au moins une fois dans sa vie ce sentiment de mal-être. Voyons ensemble de quoi il s’agit et comment en finir avec le syndrome de l’imposteur qui touche souvent les freelances.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est le sentiment d’illégitimité que l’on peut ressentir dans sa vie professionnelle (parfois personnelle). Il peut toucher tous les individus, quel que soit leur statut, leur âge ou leur sexe. On a d’ailleurs longtemps pensé que ce phénomène touchait plus largement les femmes, mais les dernières études n’ont pas permis de confirmer cette hypothèse. Sans doute sont-elles simplement plus enclines à en parler. Concrètement, la personne souffrant du syndrome de l’imposteur aura tendance à attribuer tous ses accomplissements à des phénomènes précis : des circonstances particulières, une mise en relation, le hasard ou la chance.  Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve ce trouble chez les autodidactes ou toutes les formes d’entrepreneuriat. En effet, même s’il dispose de connaissances métier techniques, le freelance aura quand même dû apprendre un certain nombre de choses sur le tas. Dans une société où vous êtes souvent considéré selon vos diplômes ou vos années d’expériences, difficile de s’imposer quand on démarre avec une page blanche.

Quels en sont les signes chez les freelances ?

Voici quelques indices qui peuvent laisser penser que vous souffrez du syndrome de l’imposteur.

  1. Vous ne vous sentez pas à votre place

Malgré toutes vos compétences et le fait que vous ayez réussi à convaincre vos clients de vous faire confiance, vous n’êtes pas à l’aise. Vous ne vous sentez pas comme un expert et vous craignez que les autres finissent par s’en rendre compte. Ce phénomène touche particulièrement les freelances qui démarrent leur activité.

  1. Vous vous mettez trop la pression

Vous avez peur de rater la moindre tâche, même la plus insignifiante. Vous allez être obsédé par la réalisation de vos tâches sans être jamais satisfait du résultat. S’il n’y avait pas une notion de deadline avec vos clients, vous y seriez sans doute encore, perfectionniste que vous êtes.

  1. Vous vous dénigrez sans cesse

Lorsque vous parlez de vous ou de vos réalisations, vous utilisez souvent des termes négatifs. D’ailleurs, vous passez votre temps à vous comparer aux autres et avez toujours l’impression d’en faire moins ou de travailler moins bien.

  1. Vous vous vendez au rabais

Puisque vous ne vous sentez pas légitime, vous ne pouvez pas vous permettre de demander de tels revenus à vos clients ! Vous allez donc baisser le tarif de vos prestations, bien en deçà du temps et de l’investissement qu’elles vous demanderont. À part si vous faites du bénévolat pour avoir des références et trouver vos premiers clients, ne pas vous vendre au bon tarif vous portera préjudice.

  1. Vous pensez que les autres vous surestiment

Si vous êtes amenés à travailler en équipe sur un projet, vous aurez du mal à accepter les éloges qui vous seraient directement adressées. Vous vous montrerez excessivement modeste en valorisant plutôt le travail collectif. Chaque fois que l’on vous fait un compliment, vous ressentez plus de gêne que de reconnaissance.

Comment reprendre confiance en soi ?

  • En parler

La première étape pour déjà accepter votre mal-être et aller de l’avant, c’est d’en parler.
Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez vous adresser à un professionnel. Cependant,
un moyen efficace de relativiser votre situation est d’en parler à vos proches. Vous serez surpris de constater que vous êtes loin d’être le seul à éprouver ces sentiments. Si votre ami, que vous percevez comme une personne compétente dans son domaine, vit la même chose, c’est peut-être sur votre perception de vous-même qu’il faut travailler. Parler à d’autres freelances peut également permettre de prendre de la distance par rapport à votre situation et votre mal-être.

  • Lister vos réussites passées

Cela vous aidera à ne regarder que les faits et non vos sentiments. Le nombre de contrats que vous avez signés, un projet réalisé dans un temps record, un appel d’offres gagné… Toutes ces victoires vous aideront à rebooster votre confiance.

  • Fixer des tarifs justes

Ne bradez plus vos compétences ! Construisez votre offre de service non pas selon ce que vous pensez valoir, mais selon des critères objectifs : votre expérience, le temps passé, les services inclus, etc. Regardez les prix du marché à compétences égales aux vôtres. Un tarif trop bas nuit à votre rentabilité et ne renvoie pas non plus une bonne image de la qualité de vos services. Nous vous conseillons d’ailleurs l’article de Malt sur le calcul de votre TJ.

  • Changer votre rapport à l’échec

Le syndrome de l’imposteur est souvent lié à la peur de l’échec ou de l’erreur. La perfection n’existe pas. En aucun cas un échec ne doit remettre en question toutes vos compétences. Apprenez plutôt de vos erreurs pour aller de l’avant et progresser.

Plus vous aurez d’expériences en tant que freelance, moins vous serez susceptible de souffrir du syndrome de l’imposteur. Une fois que vous aurez géré des projets pour différents clients, vous gagnerez davantage confiance en vous. Ce qui compte, c’est surtout de relativiser en vous disant que cela arrive à tout le monde : votre client, votre banquier, votre boulanger, etc. En demandant toujours un retour d’expérience à vos clients, vous gagnerez de belles recommandations ou au pire des points d’amélioration sur lesquels vous pourrez travailler.


Article écrit par :

Maeva ELANA, Content Manager